Etat des lieux

Le rapport de Caroline Barry et de Bruno Falissard sur l’évaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie , a photographié l’état de l’ostéopathie à un moment où elle n’a pas encore eu le temps de structurer sa recherche scientifique.

LES PROBLEMES SONT IDENTIFIES

L’ostéopathie est qualitativement hétérogène en France, comme le signalent l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) dans son rapport de 2012. Cela entraine deux problèmes, la faible quantité de littérature scientifique sérieuse et la difficulté de reproductibilité des techniques ayant entrainées ses résultats.

L’ostéopathie est encore jeune. La médecine a construit sa pratique pendant plusieurs siècles sur l’observation clinique avant de passer progressivement à la recherche scientifique basée sur les preuves, pour être enfin, ce qu’elle est aujourd’hui. L’ostéopathie avec ses 140 ans, est encore dans sa phase d’observation clinique.

L’ostéopathie se heurte à des difficultés méthodologiques. L’essai contrôlé randomisé en aveugle ou en double aveugle est difficile à mettre en œuvre pour l’ostéopathie. La discipline partage cette problématique avec bon nombre de thérapeutiques conventionnelles comme la chirurgie, la masso-kinésithérapie, la dentisterie, l’orthodontie, la psychothérapie, la podologie et bien d’autres.

LES SOLUTIONS EXISTENT

1 – L’état doit créer un diplôme d’état. Dans un pays ou le nombre d’ostéopathe est le plus élevé dans le monde par habitant, il est dommage qu’il n’y est pas une autorité compétente contrôlant la qualité et l’uniformisation de l’enseignement et validant le diplôme de fin de cursus.

2 – Les ostéopathes doivent publier. Nous devons tous nous engager personnellement dans une dynamique puissante d’évaluation des effets de notre pratiques ostéopathique, en publiant des études de cas, des études rétrospectives ou prospectives, comparatives, et randomisées si possible.