Les trois paramètres qui rendent un mouvement dangereux sont; sa complexité, son intensité et sa vitesse.
La Constitution progressive d’un blocage peut être décrite en plusieurs phases.
• Lors d’un geste brusque, un petit muscle qui relie deux vertèbres va se bloquer pour se protéger d’une déchirure. Il y a création d’un blocage primaire. Le problème est qu’il n’existe pas de système naturel de retour en arrière pour supprimer ce genre de blocage. Il s’auto-entretien par facilitation de son métamère (petits ordinateurs spécifique comprenant la moelle et le système nerveux à chaque étage vertébral). Toute la zone qui dépend de cet étage peut être en outre atteinte et une facilitation sympathique peut entrainer des pathologies viscérales. L’ordinateur central qui est le cerveau, ne peut pas réparer ce genre de plantage. (La douleur est fugace et laisse une gêne.)
• Une solution est trouvée par le dos. Une zone va travailler plus, quelques jours après pour compenser l’absence de mouvement de l’étage bloqué. La douleur disparait.
• A la suite d’un autre effort, quelques mois après, cette seconde zone, qui ne peut plus travailler pour deux, bloque à son tour. Il y a création d’un blocage secondaire de compensation . Une douleur apparaît ailleurs.
• Il se constitue ainsi une succession de plusieurs blocages primaires, de zones qui travaillent plus et de blocages secondaires de compensation. Il y a progressivement, de moins en moins de vertébres bougeant normalement et création de chaînes musculaires lésionnelles qui progressent en montant ou en descendant dans le dos. On est de plus en plus raide, surtout à froid le matin.
• Une chaîne lésionnelle est plus tendue que les autres. On passe par des périodes de douleurs suivies de périodes de rémission. Certaines zones sont constamment douloureuses, certains mouvements sont impossibles. Des tendinites et des calcifications sur les zones en hyper sollicitation peuvent apparaître avec le temps.
• Le dos fonctionne de travers et avec un nombre réduit d’étages fonctionnant normalement. Le moindre mouvement, peut alors bloquer violemment ces rares vertèbres qui supporte seul tous les mouvements de dos. On ouvre un tiroir, on sort de la voiture, on ramasse son stylo et « crac » on ne peut plus bouger du tout !
Lors d’une première consultation, on voit souvent des patients qui ont trop attendus. Cette explication sommaire permet de comprendre pourquoi la violence du blocage n’est pas toujours en rapport avec l’importance du mouvement qui l’a déclenché.
En fait, les problèmes se sont installés progressivement, se sont aggravés avec le temps, et les causes premières sont en général oubliées.
Le but de l’ostéopathe est de trouver le ou les blocages les plus anciens de façon à réaliser un traitement définitif de toute la chaine de blocage.